Du divertissement à la publicité, on vit dans une culture où le sexe s’infiltre dans (presque) tous les aspects de notre vie. Bien qu’on soit plusieurs à se sentir à l’aise de discuter des détails de notre vie sexuelle autour de quelques verres avec des ami·e·s, ça peut parfois être plus difficile de parler de ce qu’on veut dans la chambre à coucher avec la ou les personnes concernées.
Être en mesure de communiquer à propos de notre intimité est une partie essentielle de toute relation et c’est aussi primordial pour t’assurer que ta vie sexuelle soit satisfaisante des deux côtés.
Si tu ne l’as pas déjà fait, voici quelques sujets qu’on t’invite à aborder avec tan partenaire afin de favoriser une sexualité épanouie dans votre relation.
1. Ton historique sexuel
Parler de santé sexuelle, c’est un sujet parfois délicat, mais qui reste important à avoir avec une nouvelle personne. Divulguer ton statut d’ITSS, savoir si tan partenaire a passé un test de dépistage récemment, clarifier si l’un·e de vous a des relations sexuelles non protégées avec d’autres, discuter des moyens de protection ou parler de vos difficultés sexuelles sont des étapes nécessaires pour prendre soin de votre santé sexuelle et mettre tout en place pour que vos relations correspondent à votre niveau de confort.
Si le sujet est pertinent à votre relation, vous pouvez aussi parler des moyens de contraception qui vous conviennent le mieux selon vos besoins et vos projets. Que pensez-vous des méthodes de contraception à long terme, comme un stérilet ou une vasectomie ? Si vous prévoyez d’avoir des enfants au cours des deux prochaines années, est-ce que quelque chose à plus court terme, comme la pilule, serait une meilleure option ?
2. Tes limites
On a toustes des limites différentes en ce qui concerne la sexualité et s’assurer que toi et tan partenaire êtes à l’aise est la clé pour avoir des relations sexuelles agréables et fluides. Peu importe le genre de relations sexuelles qui vous convient (qu’elles soient vanilles ou plus kinky), ou le statut de votre relation (aventure d’un soir, fréquentation, engagée, etc.), il reste pertinent d’ouvrir la conversation sur vos limites et sur ce que vous vous sentez à l’aise ou non de faire.
Ça peut aussi vous donner l’occasion d’exprimer vos goûts et ce qui vous turn off dans la chambre à coucher. Si vous avez envie d’explorer davantage, définissez vos attentes à l’avance et considérez l’idée de vous mettre d’accord sur un safeword.
3. Tes turns on et tes fantasmes (et comment les explorer)
Les choses qui nous excitent sont complexes et extrêmement variées. C’est impossible de s’attendre à ce que tan partenaire sache que les bisous dans le cou rendent tes jambes toutes molles, qu’un compliment bien placé te met dans le mood, que tu as toujours eu un fantasme sur les personnes en uniformes ou que tu trippes secrètement sur ses pieds si tu ne lui dis pas — personne ne peut deviner tes envies. Si tu veux vivre tes fantasmes, c’est une conversation que tu dois avoir.
Révéler tes fantasmes sexuels les plus intimes, ça peut être confrontant. Je te suggère donc d’introduire tes envies à travers le dirty talk, dans le cadre d’un jeu ou en interrogeant la personne sur ses fantasmes pour t’aider à partager les tiens. Une fois que vous avez partagé vos intérêts, discutez de la façon dont vous pouvez les explorer d’une manière que vous apprécierez toustes les deux, que ce soit par un jeu de rôle, en écoutant de la pornographie audio ensemble ou encore en essayant des pratiques de BDSM, si l’envie vous prend.
4. Ce qui te fait jouir
Même si la télévision et les films voudraient nous faire croire que l’orgasme est facile à atteindre, ce n’est certainement pas le cas pour tout le monde. La plupart des personnes avec un vagin trouvent que leur expérience est pas mal différente. En fait, seulement 39% des femmes dans une relation hétérosexuelle déclarent « habituellement » avoir des orgasmes pendant les rapports sexuels.1
Peu importe ton genre et celui de la personne avec qui tu veux t’exciter, tu peux prendre les devants en discutant avec elle des positions les plus susceptibles de t’amener jusqu’à l’orgasme — c’est tout à votre avantage ! Tu peux aussi essayer de te masturber devant tan partenaire, en lui montrant les techniques que tu utilises pour te faire plaisir. En plus de montrer tes meilleurs skills, se masturber ensemble peut être une pratique extrêmement excitante à ajouter à votre répertoire.
5. La fréquence à laquelle tu aimes avoir des relations sexuelles
Non seulement le désir sexuel varie pour chaque personne, mais il est aussi influencé par toutes sortes de facteurs psychologiques, physiques, culturels, relationnels et biologiques (allô les fluctuations de désir durant le cycle menstruel). Certaines personnes aiment beaucoup le contact physique et ont envie de sexe tout le temps, d’autres connectent davantage via l’intimité émotionnelle : tout est valide !
Parler à tan partenaire de ton niveau de désir habituel, de ce qui le stimule, de la fréquence à laquelle tu aimerais avoir des relations sexuelles, de la façon dont tu lui envoies le signal que tu n’as pas envie en ce moment et de la façon dont tu lui démontres que tu souhaites initier de l’intimité physique peut vous aider à mieux vous comprendre et à naviguer les différences entre vos niveaux de désir, s’il y a lieu.
Pas juste une affaire d’une fois
Aborder ces cinq conversations sur la sexualité avec tan partenaire peut sembler intimidant au départ, mais c’est crucial pour établir une communication honnête et ouverte. Et comme la situation d’une personne peut toujours changer, c’est important d’avoir ce type de discussions régulièrement, histoire de faire des check-ins et d’être à jour au niveau de vos limites et de vos envies.
De la santé sexuelle à la satisfaction mutuelle, ces discussions vous permettront de mieux comprendre les besoins, les désirs et les limites de chacun·e, aidant ainsi à créer une relation plus épanouie et saine sur tous les plans !
1 Source : Armstrong, E. A., England, P., & Fogarty, A. C. K. (2012). Orgasm in College Hookups and Relationships. Archives of Sexual Behavior, 41(5), 551–557.
je trouve ce billet excellent