7 bonnes habitudes à intégrer à ta routine de santé sexu
Quand on te parle de santé sexuelle, ton réflexe est peut-être de penser aux dysfonctions sexuelles ou au fonctionnement de ton système reproducteur. C’est vrai, mais ce n’est que la pointe de l’iceberg !
La santé sexuelle englobe aussi le bien-être mental et social d’une personne par rapport à sa sexualité et sa capacité à trouver un équilibre qui lui convient à travers toutes les dimensions qui la composent — tout est dans tout.
Évidemment, certains facteurs ayant un impact sur ta santé sexuelle peuvent être hors de ton contrôle, mais tu as un pouvoir d’influence sur d’autres. C’est avec ceci en tête qu’on te propose quelques bonnes habitudes à intégrer à ta routine de santé sexuelle, question de poser quelques gestes simples et concrets dans ton quotidien pour favoriser ton bien-être physique et mental.
Communiquer tes besoins
Au risque de se répéter, la communication, c’est souvent gagnant dans la vie — et dans la sexualité aussi. Apprendre à identifier et communiquer tes besoins, c’est adopter un rôle actif dans ta sexualité et ainsi en prendre le contrôle. Ça vaut pour tout, comme faire valoir tes limites, tes envies ou tes préférences, et ça peut être fait verbalement ou non, par exemple :
- Souligner ce qui favorise ton désir (comme une ambiance ou des actions particulières).
- Sortir un condom si tu veux en utiliser un avant même que tan partenaire te le propose.
- Suggérer des pratiques sexuelles qui t’intéressent.
- Guider la main de tan partenaire (avec son consentement) vers tes zones érogènes préférées pour lui indiquer où, ou comment, tu aimes être touché·e.
- Proposer l’utilisation de jouets ou de lubrifiant.
Pour certaines personnes, parler de ce qu’elles veulent au lit peut être intimidant. Surtout si on ne l’a jamais fait avant. Mais rassure-toi, plus on en prend l’habitude, plus ça devient naturel !
Utiliser du lubrifiant
Entendu dans le MasterClass de la sexologue Emily Morse : « les personnes ayant une vulve ont 80% plus de chance d’avoir un orgasme en utilisant du lubrifiant. »
Si tu ne te sens pas personnellement concerné·e par cette statistique, les raisons suivantes devraient te convaincre d’ajouter cet élixir à tes ébats sexuels :
- C’est essentiel pour une pénétration anale réussie.
- Ça peut varier les sensations et t’en faire découvrir de nouvelles.
- Ça rend l’utilisation de jouets sexuels encore plus agréables.
- Ça peut faciliter la pénétration chez les personnes souhaitant s’y adonner qui vivent de la sécheresse vaginale ou qui ont un trouble lié à des douleurs génito-pelviennes.
- Selon une équipe de professionnel·le·s de la santé de l’Université Columbia à New York, ça contribue à diminuer le risque de transmission des ITSS en réduisant la friction qui pourrait causer la rupture du condom ou encore causer des fissures sur les parois du vagin ou de l’anus.
Pour toutes ces raisons, on te dit : mets-en généreusement !
Faire des exercices Kegel
Le périnée, c’est un ensemble de muscles qui s’étend du pubis au coccyx et qui soutient tous les organes abdominaux, comme la vessie, l’utérus, la prostate et le rectum. Le faire travailler en faisant une série de petites contractions et relâchements, ça peut avoir certains avantages, notamment réduire le risque d’incontinence, mais aussi augmenter le plaisir sexuel — et ce, peu importe ton appareil génital ! Plus précisément, ça permet d’avoir un meilleur contrôle sur ses organes sexuels et ça peut aider à retarder les éjaculations, à améliorer les érections du pénis et du clitoris, à avoir plus de facilité à squirter et à avoir plus de sensations en général.
En plus, intégrer les exercices Kegel à ta routine de bien-être sexuel, c’est simple et ça prend moins de 5 min à réaliser :
- Contracte tes muscles pelviens pendant 5 secondes, puis relâche-les pendant 10 secondes.
- Répète l’exercice une dizaine de fois — voilà une série d’exercices Kegel.
- Fais 3 ou 4 séries par jour.
💡Adepte du multitâche ? Tu peux facilement faire tes exercices en conduisant, assis·e à ton bureau ou même dans le métro. Ni vu ni connu — pas besoin d’être tout·e nu·e.
Être plus dans ton corps et moins dans ta tête
Des fois, ça peut être difficile de se laisser aller lors de rapports sexuels, de faire taire la petite voix dans sa tête qui nous rappelle que la vaisselle est à faire, qui nous critique, qui tourne en rond, bref qui nous empêche de nous concentrer sur le moment présent et de ressentir pleinement du plaisir. En se ramenant dans son corps plutôt qu’en restant dans sa tête, on se donne l’espace pour vivre les sensations qui nous habitent, ainsi que pour baigner dans l’intimité partagée avec notre partenaire. Après tout, le sexe, ça se veut une expérience — ce serait dommage de passer à côté.
Ainsi, lors d’une activité sexuelle, si tu sens que ton esprit vagabonde vers des contrées loin de ta chambre à coucher (ou peu importe l’endroit de tes ébats), rattrape-le vite en te concentrant plutôt sur la chaleur de ton corps et de celui de tan partenaire, la douceur de sa peau, le rythme de votre respiration ou les mouvements de vos bassins et essaie de canaliser ton énergie sur ce que tu ressens, là, maintenant.
Faire pipi après du touche-pipi
Tu le fais peut-être déjà ou du moins, tu en as probablement entendu parler, mais sais-tu pourquoi il est suggéré d’aller faire un tour aux toilettes après une partie de jambes en l’air ? C’est principalement pour diminuer les risques de développer une infection urinaire.
Uriner après le sexe, ça permet d’aider à évacuer les bactéries qui pourraient s’être logées dans l’urètre lors de l’activité sexuelle, avant que celles-ci ne remontent et s’installent un peu trop confortablement dans la vessie. C’est particulièrement pertinent pour les personnes munies d’une vulve, puisque leur urètre est plus court que celle des personnes ayant un pénis, et ce l’est aussi surtout si l’activité sexuelle a inclus de la pénétration, que ce soit avec un pénis, un doigt ou un jouet.
Bon, on s’entend que si tu ne vas pas faire pipi, tu ne développeras pas automatiquement une infection urinaire. Mais, c’est une action assez simple à accomplir pour vraiment mettre les chances de ton côté de ne pas en avoir, non ?
Te faire dépister régulièrement
Les ITSS ont une très mauvaise habitude : la majorité d’entre elles sont asymptomatiques ! Ce que ça veut dire, c’est que ce n’est pas parce que tu ne vois ou ne sens rien que tu n’as rien. Elles peuvent se développer à ton insu et entraîner des conséquences parfois graves sur ta santé sexuelle et physique.
C’est pour cette raison (et pour éviter de les transmettre) qu’on t’encourage à te faire dépister fréquemment. Et ça tombe bien : on t’a préparé un guide complet pour tout savoir sur le dépistage des ITSS au Québec, comme à quelle fréquence en faire un, comment ça fonctionne, où en faire un, comment prendre rendez-vous et même comment faire un autodépistage.
Ajoute ça à ta liste de tâches !
Embrasser plus souvent
On te laisse sur ce dernier petit fun fact : savais-tu que quand on embrasse, on libère un cocktail d’hormones qui réduisent le stress et l’anxiété, et qui sont liées au plaisir, à l’attachement et à l’orgasme ?
Embrasser permettrait aussi de favoriser l’excitation sexuelle, mais également de favoriser la satisfaction relationnelle, surtout dans les relations à long terme. Si bien qu’un couple de psychologues (les Gottman) se sont intéressé·e·s aux facteurs de réussite d’une relation amoureuse et ont conclu qu’embrasser était une activité importante pour favoriser le lien d’intimité et d’engagement. Même que, selon eux, l’idéal serait de procéder à deux séances de bisous d’au moins 6 secondes par jour — tiens-toi le pour dit.
À essayer avec un·e partenaire d’un soir ou d’une vie. 😉