De plus en plus présent dans la culture populaire, le BDSM a la cote. Mais pour explorer cet univers et en profiter à 100%, il faut absolument connaître l’aftercare — et idéalement le pratiquer.

Si tu ne te considères pas « vanille », les chances sont que tu patauges déjà dans le BDSM sans le savoir. Fessée, jeux de rôle, bodysuit en latex si ça te ressemble, bienvenue dans le club. Ou peut-être que tu es adepte de cet univers depuis longtemps. Peu importe ta situation, on te garantit que l’aftercare, ça ne peut être que bénéfique à ta sexualité. Découverte ou petit rappel : on te dit tout sur cette pratique.

L’aftercare, c’est quoi et à quoi ça sert ?

As-tu déjà ressenti une sensation de flottement après une séance de BDSM ? Comme un rush d’adrénaline, similaire à celui qu’on aurait après avoir fait un saut en bungee ou couru un marathon (pas qu’on ait déjà fait ces deux activités) ? C’est normal. Ce sont les hormones sécrétées durant le jeu qui te font cet effet et te mettent en état d’euphorie. Bref, t’es high sur l’endorphine.

Seule problématique : comme pour tout bon high, vient par la suite un down. Si tu l’as déjà un peu échappé lors d’un party, tu sais ô combien un lendemain de veille peut être pénible. Une petite shot de tequila de trop — ou peu importe ton poison — et hop, la tête dans l’bol, la migraine, ou encore les remords à n’en plus finir. 

Même principe pour une séance BDSM et ses effets secondaires. D’ailleurs, c’est pour ça que l’aftercare fait partie intégrante de cette culture. Après avoir fait monter l’excitation au maximum, c’est normal de vivre un down. Dans la communauté BDSM, on appelle ça un drop. Ça se manifeste de manière unique à chacun, selon la séance vécue, et ça peut être ressenti physiquement ou psychologiquement. 

Bref, l’aftercare c’est l’équivalent de manger un hot dog et de prendre deux Advil avec un grand verre d’eau à la fin d’une soirée bien arrosée — presque. C’est un moment dédié à faire un retour à la réalité en douceur après une séance de BDSM. Ça sert à ce que tout le monde reparte dans un bon état d’esprit, et à réduire, voire même éviter, un drop

Les 4 étapes de l’aftercare 

Pour faire ça simple : l’aftercare, c’est prendre soin de soi et de l’autre. Bref, pour prévenir un drop, on te suggère de suivre les quatre étapes suivantes et de les adapter à tes propres besoins et à ceux de tan partenaire.

1. On se met confo

On commence par se détacher tranquillement de la scène et des actions qui viennent de se passer. Comment ? En se mettant en mou. Adieu les menottes, le harnais de cuir ou le bâillon, bonjour les sweatpants et la grosse couverture. Pif paf pouf, on met nos pantoufles et on quitte le donjon pour se diriger vers un endroit propice au confort. Sofa, lit, ou même un bain chaud, à toi de voir.

2. On jase

Pas du temps qu’il fait dehors ou du dernier post Instagram de Britney, mais de ce qui vient de se passer. Qu’est-ce qui était le fun ? Qu’est-ce qu’on a moins aimé ? Qu’est-ce qui serait à refaire ou à éviter dans le futur ? 

On prend le temps de se rassurer mutuellement que nos fantasmes, quels qu’ils soient, sont normaux et qu’il n’y a aucune gêne à avoir. Et on fait tout ça avec une voix calme et rassurante, en se disant des mots doux.

3. On se soigne

Une séance de BDSM, ça peut laisser des marques, littéralement. Un petit coup de fouet plus fort que d’habitude ou de l’irritation causée par les cordes de bondage, peu importe ton trip, l’aftercare ça sert aussi à soigner ce qui doit l’être. Polysporin, glace ou les deux Advil dont on te parlait tantôt sont tes meilleurs alliés.

On suggère aussi de boire et de manger pour reprendre de l’énergie. Pas obligé que ce soit un hot dog. Tu peux remplacer la saucisse par du chocolat — parfait pour donner un petit boost de sérotonine — ou n’importe quel type de nourriture que tu préfères.

4. On se colle (ou on se laisse tranquille)

On finit le tout par un échange de tendresse — non-sexuelle, évidemment, on ne veut pas repartir le fun ! Sauf si toi ou tan partenaire préférez prendre un moment seul pour décompresser ou méditer. À toi de voir ce dont tu as besoin.

Par contre, sache qu’un drop, ça peut se manifester 24 à 72 h après une séance. Ça veut dire que même si tu te sens top shape direct après, tu pourrais commencer à en ressentir les effets après quelques jours. On te suggère donc de faire un petit suivi avec tan partenaire le lendemain de votre séance pour s’assurer que tout va bien.

L’aftercare, pas juste pour le BDSM

Bref, l’aftercare c’est un moment pour prendre soin de soi et de l’autre. C’est une pratique basée sur la communication et le respect, et c’est bien établi dans l’univers du BDSM, tout comme le code de conduite. On dit ça, on dit rien, mais me semble que tout le monde aurait intérêt à l’intégrer dans leur routine sexuelle, même si t’es vanille. T’en penses quoi ?

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À propos de Laurence Gribling

Rédactrice | Pronoms : elle/la | Fan de café, féministe intersectionnelle, cat lady, et nomade à mes heures, j’ai porté plusieurs chapeaux avant de prendre celui de rédactrice en chef pour JUST A LITTLE FUN. Entre deux jeux de mots et une référence de culture pop, j’espère aider à changer les normes, à éclaircir les tabous, bref, à shaker un peu la sexualité pour la débarrasser de ses chaînes, un article à la fois.

Une réflexion sur “L’aftercare : 4 étapes faciles pour avoir une sexualité BDSM saine

  1. lisa dit :

    Très belle article, une lecture plaisante qui nous fait comprendre que le bdsm ne s’arrête pas là où on l’imagine de prime abord.

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